Vous trouverez ici l’intégralité du programme du séminaire 2020/2021.
Comment fonctionne ce programme ?
Les séances sont conçues comme des jalons d’un même parcours, explorant diverses facettes du judaïsme moderne, de sa naissance à nos jours. L’édition 2020/2021 du séminaire se consacre aux séances reportées au semestre dernier après l’arrivée du COVID-19. À raison d’un mercredi par mois, nous continuerons de faire vivre les études juives tout en préservant la santé de tou.te.s : les séances se tiendront désormais sur Zoom !
En savoir plus
Des articles publiés avant chaque séance exposeront de manière détaillée le contenu de l’événement à venir. Vous pouvez aussi en apprendre un peu plus sur nos invités dans l’onglet qui leur est dédié : Nos invité.e.s. Des liens permettant de s’inscrire aux séances seront aussi ajoutés sur cette page.
Séance d’ouverture

Mercredi 30 septembre 2020 : Des langues juives ? Le yiddish et les dialectes du Midi
La séance : Étudiant le dialecte judéo-espagnol des Juifs de Salonique, Sarah Gimenez (INALCO) animera un échange portant sur les langues dites juives. Elle recevra Peter Nahon, doctorant en linguistique (Sorbonne Université), spécialiste des dialectes des Israélites du Midi, et le linguiste Alexandre Beider, auteur d’ouvrages de référence sur les noms juifs et l’histoire du yiddish. Ensemble, ils discuteront de l’appellation même de « langue juive », des aspects socio-historiques de ces langues et de leurs rapports avec l’hébreu.
Séances mensuelles
Mercredi 14 octobre 2020 : Figures d’héroïnes en mondes juifs
La séance : Marie-Laure Rebora, élève à l’ENS, proposera une réflexion autour du modèle de la femme biblique en croisant l’exégèse de la Meguila d’Esther et ses lectures les plus contemporaines avec les portraits de femmes bibliques de la photographe israélienne Dikla Laor. De son côté, l’historien du judaïsme Vincent Vilmain (Université du Maine), spécialiste du sionisme et de l’engagement des femmes dans le sionisme politique, nous parlera des luttes de femmes juives au XXe siècle, au croisement du féminisme et du sionisme.


Mercredi 18 novembre 2020 : Perplexité et inspiration prophétique dans le Guide des Égarés de Maïmonide
La séance : Noémie Issan-Benchimol, doctorante en sciences religieuses (EPHE), présentera et répondra à la communication de Géraldine Roux, directrice de l’Institut universitaire européen Rachi à Troyes, qui portera sur la prophétie et la connaissance de Dieu dans Le Guide des perplexes de Maïmonide et l’influence des sources arabes dans cette œuvre.
Mardi 8 décembre 2020 : Les Juifs d’Espagne : tolérance, marranisme, expulsion
La séance : Sarah Maugin, doctorante à l’Université de Perpignan Via Domitia, recevra Maurice Kriegel, spécialiste de l’histoire socioculturelle du judaïsme médiévale (EHESS). Il nous livrera les clés de son travail sur les Juifs d’Espagne, autour des notions de tolérance, marranisme, Inquisition et expulsion, en s’interrogeant sur la réalité que recouvre le terme de convivencia, entre pluralisme religieux et exclusion.

Mercredi 13 janvier 2021 : Visages et faces du judaïsme chez Proust – autour de Swann et Bloch [annulé]
La séance : Fanny Arama, doctorante en littérature (Université Paris-Diderot), présentera une séance consacrée aux visages et faces du judaïsme chez Marcel Proust, autour des personnages de Swann et Bloch. L’historienne des idées Perrine Simon-Nahum (ENS/CNRS), spécialiste de l’histoire intellectuelle de la IIIe République et de l’histoire des juifs de France, analysera les rapports de l’auteur de la Recherche avec la judéité.
Mercredi 3 février 2021 : Le Moïse de Freud
La séance : Isabelle Alfandary, psychanalyste et professeure de littérature américaine (Sorbonne Nouvelle), analysera la fonction du mythe de Moïse dans l’œuvre de Sigmund Freud en compagnie de Benjamin Lévy, docteur en psychanalyse et psychopathologie (Paris-Diderot).
Mercredi 17 mars 2021 : Le modèle israélite français au XIXe et XXe siècles : intégration et mobilité sociales
La séance : Milo Lévy-Bruhl, doctorant en philosophie politique (EHESS), travaille sur la Question juive chez les socialistes français du XIXe siècle. Il s’entretiendra avec Pierre Birnbaum, professeur de sociologie politique (Université Panthéon-Sorbonne), spécialiste de l’histoire des juifs sous la IIIe République, autour du modèle israélite français, entre intégration, assimilation et mobilité sociale.

Mercredi 7 avril 2021 : Chagall et Kiefer : deux peintres de la Bible ? [reporté – date à préciser]
La séance : Justine Janvier, doctorante à l’Université Panthéon-Sorbonne, animera une table ronde autour de deux peintres et d’une question : Marc Chagall et Anselm Kiefer peuvent-ils être considérés comme des peintres bibliques ? Pour y répondre, elle recevra Danièle Cohn (Université Panthéon-Sorbonne), spécialiste de l’œuvre de Kiefer et Elisabeth Pacoud-Rème, chargée des collections du Musée national du Message biblique Marc-Chagall de Nice.
Mercredi 26 mai 2021 : Critique biblique : qu’est-ce que l’hypothèse documentaire ?
La séance : Qu’on la fasse remonter à l’université allemande du XIXe siècle, à Jean Astruc, à Spinoza ou même à Abraham Ibn Ezra, la critique biblique consiste en une approche scientifique de la Bible. Elle a longtemps été séparée des études juives, mais depuis quelques décennies des penseurs juifs, des rabbins, parfois même des auteurs proches de l’orthodoxie, se la sont appropriée, revivifiant ainsi et cette discipline elle-même et l’exégèse traditionnelle. Emmanuel Levine (Université Paris-Nanterre), doctorant en philosophie, recevra David-Isaac Haziza (Université Columbia), doctorant en littérature française et comparée, pour un tour d’horizon de cette véritable révolution herméneutique.
Mercredi 2 juin 2021 : Critique biblique et interdit de la représentation
La séance : Dans le prolongement de la séance précédente, Emmanuel Levine et David-Isaac Haziza reprendront leur dialogue sur la critique biblique. Comment la critique biblique, alliée à une approche résolument herméneutique, permet-elle d’aborder l’interdit de la représentation ? Cet interdit existe-t-il d’ailleurs vraiment ? Si l’on envisage la Torah comme un « tout composite », les choses sont en fait bien plus complexes. La représentation est interdite, oui… par une partie seulement de la Torah !